La faune

Les Anolis

De taille variable, de quelques centimètres jusqu’à 20 cm de long et même plus, queue comprise, les Anolis sont typiquement arboricoles. C’est dans les arbres qu’on peut les voir se déplacer avec une rapidité extraordinaire. Possédant la faculté de changer de couleur quand ils sont « excités ». Ils sont diurnes pour la plupart et ovipares, déposent leurs oeufs n’importe où, même dans un pot de fleurs ou un tiroir, etc. Grâce à leurs pattes munies de coussinets plantaires et de griffes à chaque doigt, ils peuvent grimper sur des surfaces lisses en apparence, les murs par exemple.
Contrairement aux Iguanes qui sont herbivores, les Anolis se sont adaptés au régime insectivore. On peut les voir à l’affût, immobiles, se confondant avec leur support, car ils prennent la même teinte, surveillant une mouche par exemple, et ensuite, se ruant avec une vivacité extrême sur leur victime. Grâce à leur forte mâchoire et leur langue gluante, ils saisissent instantanément leur proie.
La Guadeloupe et la Martinique possèdent un certain nombre d’espèces qui ont une origine commune.

Une origine commune, les Amériques !
L’histoire de l’introduction de ces reptiles demeure très hypothétique. Selon certains auteurs, leur introduction est acci?dentelle. La manière qu’ils ont de déposer leurs oeufs n’importe où, dans un pot de fleurs, ou un tiroir, pour ne citer que ces lieux, a facilité leur introduction à une époque où les relations avec les Améri?ques étaient très fréquentes.
Vu la diversité des sortes d’Anolis dans nos îles, d’autres auteurs pensent par contre, que leur arrivée à la Guadeloupe et à la Martinique date très probablement du tertiaire (40 millions d’années), alors que l’espèce était encore en pleine évolution. Elle serait venue du continent Nord ou Sud américain et aussi des Grandes Antil?les, transportée sur des bois flottés.

L’Anolis de la Martinique
Forte mâchoire, présence sous la gorge du mâle d’un fanon appelé « majole » en créole, qu’il redresse quand il est excité.
Venu du Sud, il aurait colonisé toutes les îles : Grenade, Grenadines, Barbade, Saint-Vincent, Sainte-Lucie et la Martinique. Son arrivée dans nos îles demeure hypothétique. C’est ainsi qu’on peut lire dans « D’autres Aspects de la Nature aux Antilles », publié en 1971 : « L’Anolis est certainement l’un des premiers pionniers de nos terres alors qu’elles étaient encore vierges. Sa résistance aux longs voyages a facilité son implantation ; cela a dû se passer dès le tertiaire alors que les espèces étaient en pleine évolution et ainsi s’explique la diversité des formes dans les îles et même en chacune d’entre elles. »

Importance des Anolis
Quoique leurs ennemis soient assez nombreux : les chats, les oiseaux tels que nos Merles et même l’homme, les Anolis n’ont pas entièrement disparu de nos îles, ils ont même parfois proliféré. Cela grâce à leurs moeurs arboricoles, et à leur grande agilité qui leur permettent d’échapper souvent à leurs principaux ennemis. De plus, les femelles dissimulent bien leurs oeufs qui sont pondus par deux dans l’humus de la terre meuble et dans les endroits humides donc hors de portée des prédateurs.

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